Méditation du 16e dimanche du temps ordinaire.

Publié le par catholique

O toi qui es mon refuge et ma force, conduis-moi, comme jadis ton serviteur Moïse au coeur de ton désert, là où flamboiie le buisson sans qu'il se consume, là où l'âme, envahie par le feu du Saint-Esprit, devient ardente, sans se consumer, mais en se purifiant.

Là où l'on ne peut demeurer et où l'on n'avance plus qu'après avoir dénoué les liens des entraves charnelles, là où celui qui est, sans doute ne se laisse pas voir tel qu'Il est, mais où cependant on l'entend dire : Je suis celui qui suis ! Là, il faut bien encore se couvrir le visage pour ne pas regarder le Seigneur en face, mais on doit s'y exercer à prêter l'oreille, dans l'humilité de l'obéissance, pour distinguer ce que dit Dieu au-dedans du coeur.

En attendant, Seigneur, cache moi dans le secret de ta tente, durant le jour mauvais; cache moi dans le secret de ta face, loin de l'intrigue des langues, car ton joug si doux et ton fardeau si léger, tu me les as imposés. Et quand tu me fais sentir la distance de ton service avec celui d'un siècle, d'une voix tendre et douce, tu me demandes s'il est plus agréable de te servir, Toi, le Dieu vivant, que les dieux étrangers. Alors, j'adore cette main qui pèse sur moi et je te dis : "Ils m'ont assez longtemps dominé, les maîtres autres que toi ! Je veux t'appartenir à toi seul, car ton bras me soulève !"

Guillaume de Saint-Thierry.

Publié dans Méditations choisies

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